Étude de cas – Hôtel Les Artistes : Comment un indépendant a dépassé toutes les attentes dès sa première année à Paris

A 39 ans, avec près de 20 ans d’expérience dans l'hôtellerie et la tech hôtelière, Bruno Lanvin n’est pas simplement directeur d’hôtel. C’est comme un véritable chef d’orchestre qu’il dirige aujourd'hui Les Artistes, avec sensibilité, technicité et une obsession du détail.

L’histoire commence en novembre 2023, après huit mois de travaux et de préparation, l'hôtel Les Artistes, situé juste en face de la gare Montparnasse, fête son inauguration.

On aurait pu justement penser que sa première année d'exploitation soit marquée par le chaos post-travaux, mais c’est l’inverse qu’il s’est produit. Au terme de cette première année, le nouvel établissement affiche un bilan remarquable : 100 % de taux d’occupation, 50 % de réservations en direct, 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, un EBE de 35 %, et une e-réputation exemplaire.

Ce succès est-il dû au hasard ?

L’histoire de Bruno, c’est celle d’un professionnel expérimenté qui choisit de faire les choses autrement. Pas de marque connue, pas de clientèle existante. Juste une vision claire, une culture de service, et une capacité à s’entourer. Voici comment il a transformé un pari risqué en modèle de performance durable.

I. Lancer un hôtel, c’est comme sortir un disque en indépendant

L’Hôtel Les Artistes porte bien son nom. Avec ses 45 chambres, pensées par l’architecte et designer Jean-Philippe Nuel, son style boutique-hôtel et ses nombreuses vues sur la tour Eiffel, ce petit joyau coche toutes les cases du chic parisien. Cependant, le décor ne fait pas tout.

Comme l’explique Bruno : « Avant novembre 2023, c’était huit mois de travaux, avec tout ce que ça implique : choses non terminées, pannes, malfaçons. Il faut une vraie agilité derrière, sinon ça explose en vol. »

Et pour preuve, alors que beaucoup d'efforts avaient été mis en œuvre pour assurer une ouverture et un début d'activité réussie, la réalité du terrain est récemment revenue à la charge : deux étages sans climatisation, soit 10 chambres au total. Une bombe à retardement juste avant la saison estivale.

Il fallait donc trouver cette agilité salutaire et elle est venue de la transparence. Bruno choisit de ne pas cacher ces défauts. Il communique proactivement via LoungeUp, son CRM opérationnel  : « Bonjour, nous voulions vous prévenir que votre chambre n’a actuellement pas de climatisation, mais nous avons placé un ventilateur, offert le minibar et appliqué une réduction automatique de 15 %. Nous faisons notre maximum pour résoudre cette situation au plus vite. »

Résultat ? Très peu d’annulations et même… des remerciements. « Prévenir, c’est accueillir », résume Bruno. Et cela a sauvé la réputation de l’hôtel.

II. Faire de chaque détail une force : les partenaires technologiques du succès

Ce qui distingue la gestion de Les Artistes, c’est une forme d’intelligence opérationnelle. Bruno a sélectionné chaque outil de l’écosystème digital pour répondre à un besoin réel.

Gestion intégrée des réservations : Misterbooking et D-EDGE

Pour garantir une occupation constante, Les Artistes a opté pour l'intégration efficace du PMS Misterbooking avec le Channel Manager D-EDGE. Cette combinaison garantit la fluidité totale des réservations, évitant tout risque d’erreur ou de surbooking, ce que souligne Bruno Lanvin : « Nos réservations tombent instantanément et tout reste transparent pour les équipes et les clients. »

Paiements sécurisés : le choix stratégique de Worldline

Intégré directement à Misterbooking et D-EDGE, ce PSP (Payment Service Provider) simplifie considérablement les procédures de paiement et sécurise efficacement les transactions. Une politique minimaliste de pré-autorisation à seulement 1 euro limite drastiquement les no-shows : « On compte nos no-shows par semaine sur les doigts d'une main ».

Duo gagnant de CRM sur mesure : LoungeUp et Experience

En utilisant LoungeUp pour la gestion opérationnelle et Experience CRM pour le marketing, Les Artistes divise (le CRM) pour mieux régner, et surtout anticipe et répond aux attentes de ses clients avec plus de précision. Un duo gagnant, comme l’illustre l’exemple précédent dans la gestion de 10 chambres privées de climatisation.

Communication interne optimisée avec DMBook Pro

DMBook Pro, outil de gestion des tâches et des communications internes, a révolutionné le quotidien opérationnel de l'hôtel. Grâce à des checklists et un suivi rigoureux, l'onboarding et les opérations quotidiennes ont gagné en efficacité, garantissant une continuité sans faille et un service client impeccable.

Gestion simplifiée des objets trouvés grâce à PeeK’in

La gestion des objets oubliés peut rapidement devenir chronophage. PeeK’in fut donc une découverte heureuse pour Bruno et son équipe ! Cette solution automatise entièrement le processus, de la notification au client à la gestion de l’expédition. C’est donc moins de surcharge pour les équipes et un service client perçu comme réactif et efficace. D’après Bruno : « Peek’in, c’est magique. Le gouvernant scanne, le réceptionniste clique, le client reçoit un message avec photo et choix de livraison et paye sur l’appli. On reçoit ensuite l’étiquette et même le bon carton. »

Globalement, le choix de cette efficacité technologique n’était pour Bruno ni un luxe ni un gadget. Elle libère l’équipe. L’énergie est recentrée sur l’essentiel : l’accueil du client, le geste en plus.

III. GPT à la réception : oui, mais avec sens

Même si Bruno se définit lui-même comme “un peu geek”, il intègre l’IA avec mesure et sens pratique. Il s'efforce avant tout d’assister son staff à maintenir une qualité d’accueil élevée.

C’est subtil, mais crucial. Les jeunes recrues n’ont pas encore les réflexes de lecture entre les lignes. L’IA vient ici en support, elle aide à anticiper. Elle soutient, sans remplacer, une culture de service exigeante.

« Parfois, un client te demande si tu seras là à 23 h. Mais ce qu’il veut vraiment savoir, c’est si tu pourras lui servir à manger à 23 heures. Le GPT aide à identifier la vraie demande », nous précise Bruno.

Il a donc créé des GPT personnalisés, dont l’utilisation aide également les équipes à répondre plus efficacement et rapidement aux emails ou avis clients en respectant une charte éditoriale précise, améliorant ainsi la qualité de la relation.

Un des GPT est dédié au restaurant. Quand la cheffe de cuisine prépare son plat du jour, elle saisit l’information dans le GPT qui prépare le pitch commercial et les mots-clés pour les chefs de rang. Pour Bruno, si un client vous demande « c'est quoi le plat du jour ? », vous ne pouvez pas juste répondre « c'est de la truite ».

Bruno a donc choisi d’utiliser l'IA pour l’aider à transmettre son expérience, son savoir-faire.

IV. Le restaurant ? Une anomalie rentable

À Paris, ouvrir un hôtel-restaurant est souvent synonyme de punition, mais pour Les Artistes, c’est une autre histoire.

Le Papalito ouvre ses portes en janvier 2025, soit plus d’un an après l’ouverture de l’hôtel. L’approche est ici différente, il ne s’agit pas d’un schéma classique d’hôtel-restaurant. En effet, le Papalito est sa propre marque, il a pignon sur rue avec une entrée indépendante de celle de l’hôtel, et sa baie vitrée ne manque pas d’attirer les passants.

Les clients de l’hôtel étant majoritairement français, arrivant souvent dans la soirée et ayant des rendez-vous professionnels le lendemain matin, ils sont ravis de trouver le restaurant et de s’y installer pour dîner. Non pas parce que c'est le restaurant de l'hôtel, mais plutôt parce qu’il est là, juste en bas… et qu’on y mange bien !

Comme le souligne Bruno : « C'est assez marrant d'ailleurs, parce que les clients de l'hôtel arrivent et disent, “ah ! Vous avez un restaurant ? », et les clients du restaurant disent, « ah ! Vous êtes un hôtel ? »

C'est justement par le biais du restaurant que Bruno a fait la connaissance des responsables d’un bureau de presse situé juste à côté qui reçoit régulièrement des journalistes étrangers. Depuis, ces hôtes de passage à Paris ont choisi Les Artistes comme lieu de séjour.

V. Le pari de l’externalisation commerciale

Le point le plus disruptif du modèle Les Artistes, c’est peut-être celui-là : toute la stratégie de commercialisation, marketing et revenue management est externalisée à Doyield.

Pour justifier ce choix, Bruno nous livre son point de vue : « Moi, je ne suis pas commercial, je suis commerçant. Il faut une appétence, une compétence et un temps que je n’ai pas pour piloter au quotidien la commercialisation. »

Doyield gère donc la visibilité, les prix, les campagnes, et ça fonctionne. « Ce que je trouve génial, ajoute Bruno, c’est qu’on a chacun notre rôle. Ils vendent et moi j’accueille. Et si j'accueille bien, ils vendent bien. »

L’association entre Les Artistes et Doyield est donc un cercle vertueux, une synergie puissante qui permet à Bruno et son équipe de se concentrer à 100 % sur leur métier et de fournir un service et une relation client d’excellence. Pour Bruno, cela a été un facteur essentiel de la performance de l’hôtel, et les chiffres sont là pour le confirmer, avec notamment une réputation en ligne de 8,9/10 sur Booking, 4,8/5 sur Tripadvisor et 4,9/5 sur Google.

Parce que selon Bruno : « Commercialiser soi-même son hôtel, c'est porter atteinte directement à sa e-réputation. »

Une philosophie à méditer…

VI. Une culture de service comme ligne éditoriale

Chez Les Artistes, la volonté est claire : faire simple, mais faire juste. « Tout ce qu’on a à faire, c’est de bien accueillir les gens », déclare Bruno Lanvin.

Et tout est pensé en ce sens. Prévenance, clarté et personnalisation sont les maîtres mots. Depuis les messages avant l’arrivée, à la gestion du CRM, aux GPT qui analysent les intentions cachées, jusqu’aux détails du petit déjeuner ou de la gestion des objets perdus.

A ce propos, Bruno nous a fait part d’une anecdote, certes anodine, mais révélatrice. Un client quittait l’hôtel trop tôt pour prendre son petit déjeuner, Bruno lui propose donc de lui offrir un café. Le client, touché, lui dit : « Ici, vous savez accueillir. » Et Bruno, naturellement, a répondu : « C’est mon métier, monsieur. »

VII. Conclusion : un travail d’équipe

L’Hôtel Les Artistes n’est donc pas une success story due au hasard. C’est le fruit d’un design intelligent, d’un écosystème technologique cohérent, d’une externalisation stratégique et d’une solide culture de service.

Cet équilibre, rare, permet de faire d’un hôtel tout neuf, dans un marché saturé, un modèle de performance.

Et pour ceux qui douteraient encore de son authenticité, Bruno a une formule limpide : « On ne peut pas tricher avec l'hospitalité. Soit on accueille vraiment, soit ça se voit. »

Doyield est une société spécialisée dans l’optimisation des revenus et du marketing hôtelier, avec une expertise particulière sur le marché parisien et les grandes villes de France. Nous offrons des solutions sur mesure pour aider les hôtels à maximiser leur chiffre d’affaires à travers une gestion proactive et des stratégies de prix adaptées.

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